Chère profession infirmière, nous avons cheminé ensemble durant plusieurs décennies, et pourtant un jour, je me suis mise à étouffer... Pas assez de temps pour chacun, des règles toujours plus éloignées de l'humain, la course permanente, et de l'insatisfaction grandissante.
J'ai cru que jamais tu ne me lâcherais, j'ai cru que jamais je ne te lâcherai, tant je t'aimais.
Et pourtant, le jour où j'ai décidé de me reconvertir pour accompagner "autrement", j'ai senti monter en moi une joie que jamais je n'avais ressentie auparavant.
La joie de rencontrer des humains qui n'étaient pas alités, des humains qui parfois allaient bien et voulaient aller encore mieux, des humains qui ne voulaient pas de chimie, mais de l'écoute, du conseil, de l'accompagnement, même si ce n'est pas remboursé par la sécu.
J'ai rencontré le véritable échange sans se dépêcher, pas celui qui est biaisé par la blouse blanche, le stylo 4 couleurs, le tensiomètre, la visite du chef de service, les commandes de papeterie ou autres taches administratives.
J'ai rencontré des consultants et non des patients, ils sont devenus pour beaucoup des fidèles et je suis heureuse de rencontrer aussi leurs proches, leurs amis lorsqu'ils me recommandent.
Je ne te renie pas chère profession infirmière, car je pense que tu es inscrite à tout jamais en moi, et cela m'aide énormément dans mon approche bienveillante.
Merci,
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