Guidance du 20 juillet 2017 faite pour une chatte, Salomé, de 15 ans qui s'isole de plus en plus.
"Moi je suis fatiguée, si fatiguée, si vous saviez. Mon corps me lâche, je voudrai bien poursuivre la route avec vous mais cela devient dur. Chaque jour est plus difficile pour moi. Lorsque je veux partir je me sens retenue par votre amour et j’ai tant de remords à fermer mes paupières pour toujours.
Je m’accroche pour vous et surtout pour partir avec de beaux souvenirs car ce que j’ai vécu ici était pour moi, parfait. Ici c’était la maison des animaux.
J’aime y vivre, je me sens bien, je suis entourée et heureuse.
Il y a ce chien, un peu débile au demeurant, mais bon, je me suis attachée à lui. C’est ainsi, il n’est pas charmant, il est juste bête, c’est un chien. Les chiens sont inférieurs aux chats. C’est la loi de l’univers.
L’humain aime les chiens car en les dressant, il croit être lui-même intelligent. Un chien flatte l’égo de l’humain.
Bon celui-ci ne flatte personne, il faut le dire. Si j’étais grossière, je dirais même que celui-ci est « con comme la lune ». D’ailleurs ce serait faire offense à la Lune.
Je sais, je suis fière, mais je suis un chat, et le chat est prétentieux, quelle que soit sa position hiérarchique, l’endroit où il vit, ses maîtres… J’aime être chat, c’est un honneur pour moi, j’aime me promener fière et droite devant ce chien, j’aime mon indépendance, mais j’avoue que j’aime bien mes humains aussi.
Parfois je les laisse me caresser, ça leur fait plaisir, ça les calme. Heureusement que nous sommes là pour ça aussi. Comment se calmeraient-ils sans nos ronrons ?
Je reconnais tout de même que je suis un peu devenue fainéante ici, car j’ai à manger et à boire quand je veux. J’ai oublié ce que c’est que chasser, à quoi bon, sur terre parfois, il ne sert à rien de s’épuiser en vaines surveillances pour se mettre une taupe sous la dent. Les humains nous font vivre comme eux, ils ouvrent leur grande boite blanche et mangent, et nous c’est la même chose, ils ouvrent et nous mettent des petites choses dans nos assiettes. Ça craque, c’est immonde, mais bon ça calme notre ventre et ça nous endort l’instinct il faut le dire.
J’aime bien mes humains quand même, j’aime bien les entendre parler, je ne comprends pas tout, mais je ressens leur joie, leur colère. Ils me font sourire, je fais ma dédaigneuse en leur faisant croire que je les ignore, mais si je n’étais pas là, qui veillerait sur l’énergie de leur maison. J’en ai chassé des intrus qui voulaient s’installer ici. Ils ne voient pas les humains comme un chat est utile à leur bien être invisible. Ils ne voient pas combien nous chassons d’êtres malfaisants qui cherchent un lieu d’habitation. Et ceux qui viennent les visiter et qui viennent accompagnés de leurs entités malsaines, qui les chasse sinon les chats ?
Heureusement que j’ai été là, parfois, sinon cette petite maison, ma maison aurait été infestée de cochonneries.
Je ne vais pas rester très longtemps, j’espère qu’ils n’auront pas trop de peine, c’est ainsi, c’est la vie. Personne n’est éternel sur terre, même les chats, mais je serai là tout de même, je veillerai sur eux en les attendant et lorsque ce sera leur heure, je viendrai les chercher avec leurs guides. Nous ne serons pas séparés pour toujours. Juste là, sur la terre.
Je vais rejoindre mes amis, partis plus tôt, je vais rejoindre mon ami d’avant, celui qui vivait ici. Lui, il était mon compagnon, pas ce petit enquiquineur débile. Ah, comme nous nous aimions. C’était un chien, mais pas un chien comme les autres, il avait un cœur énorme lui, il n’était qu’amour inconditionnel. Pffff mais pourquoi m’a-t-il laissée ? Il m’a dit qu’il viendrait me chercher lorsque je serai prête, je sais qu’il m’attend, j’en suis heureuse. Pour lui je peux mettre ma condition de chat entre parenthèses parce que c’est au-delà de ça entre nous.
Mon Dieu, chien, comme j’ai eu de la peine lorsque tu es parti, je voulais te rejoindre tout de suite, parce que, à quoi bon rester, sans toi…
Maintenant, je me dis que mes humains vont être tristes, si tristes, comme je l’ai été. Mais je ne peux rien inverser, le temps va et court, ils ont autre chose à vivre, sans moi. Ils s’occuperont du chien et des oiseaux.
Ah ces volatiles bruyants ! Je ne vais pas les regretter eux, ils sont comme des voisins pénibles dont on ne peut se défaire.
J’en aurai bien croqué un si j’avais pu, mais mon humaine se serait fâchée après moi, et j’aurai été obligée de me cacher pour manger la chose, aucun plaisir à cela.
Moi, je ne me cache pas, je suis libre, je suis un chat, et un chat est roi !
Je leur laisse l’autre, le gros, il va prendre sa place d’héritier du domaine, il n’attend que ça, ce profiteur, pff, grand bien lui fasse, moi j’ai terminé mon temps, je vais me reposer et attendre, attendre de les retrouver."
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